Autant le dire tout de suite, il n’y aura pas d’annonce ébouriffante dans ce billet puisque la précieuse contremarque n’a toujours pas été trouvée… Cela dit, un événement a cependant fait grand bruit l’été dernier parmi les chouetteurs : la mise aux enchères de la Chouette d’Or sur le site d’AuctionArt pour une vente qui devait se dérouler le 20 juin à Paris. Pas de doute, c’était bien le lot de la plus grande chasse au trésor de tous les temps qui se cachait derrière le sobre intitulé « La chouette d’or, 1993 » accompagné de ces quelques précisions : « Groupe en argent (supérieur à 800/1000e) et or 18 cts, pavage de brillants, yeux et bec en onyx et citrine représentant une chouette Effraie aux ailes déployées. Socle rectangulaire en zooïte. Poids : 9,576 kg. »
Cette incroyable vente aux enchères a non seulement suscité les réactions outrées des chouetteurs, mais aussi des héritiers de Max Valentin, qui ont déclaré dans un communiqué que leur but avait toujours été "de maintenir la chasse en état, et de permettre sa bonne continuation" et donc n’avoir jamais été au courant de l’intention de Michel Becker de vendre la Chouette. Ce dernier a alors rappelé que suite à la saisie de la Chouette par la justice en 2004, il avait été reconnu comme son propriétaire provisoire en attendant que la découverte de la contremarque mette fin à la chasse au trésor… Une fin que Michel Becker a bien tenté de provoquer de façon unilatérale en 2011 par une lettre ouverte publiée sur son site Internet, mais en vain !
La vente a finalement été annulée, AuctionArt considérant pour sa part que la vente de l’objet étant assortie d’une restriction à l’exercice du droit de propriété, sa mission de maison de vente aux enchères publiques ne pouvait être pleinement remplie. La chasse est donc bien sûr toujours en cours…